Alors que le Président Macron entame son deuxième quinquennat, que les nouveaux/elles député·es s’installent dans l’hémicycle, la jeunesse n’est pas une priorité pour eux/elles : pour cause, elle est (encore) la grande oubliée dans le projet de loi ‘pouvoir d’achat’. Elle est (encore) la grande oubliée dans la gestion de la crise climatique qui a tant d’impact sur son avenir. Elle est (encore) la grande oubliée à quelques semaines de la rentrée universitaire quand nombreux.ses étudiant.es restent sans master…
Les chiffres de l’abstention et du désintérêt de la jeunesse pour l’action publique nous saisissent à chaque échéance électorale. Pourtant, malgré les promesses des partis politiques traditionnels lors des élections et les rapports d’associations, d’organismes et d’institutions proposant des solutions d’application immédiate, les responsables politiques ne semblent pas mesurer l’ampleur de cet enjeu démocratique et civique.
Allons Enfants considère qu’il existe un lien très fort entre l’absence de prise en compte politique des intérêts de la jeunesse, la sous-représentativité des jeunes dans toutes les instances politiques et la défiance démocratique qui prospère dans notre génération. Du fait d’une moyenne d’âge très élevée à l’Assemblée, au Sénat et dans toutes les institutions politiques de France, la grande majorité des élu·es prennent aujourd’hui des décisions dont ils ne subiront pas les conséquences.
Pour le 12 août, journée internationale de la jeunesse, nous interpellons les pouvoirs publics pour parler de la jeunesse et des enjeux qui la concernent. Pour qu’enfin, les sujets de la jeunesse soient sur le devant de la scène et pour qu’enfin les jeunes soient véritablement associé·es aux décisions qui concernent leur avenir.
Pour renouer le lien de confiance entre la jeunesse et nos institutions démocratiques, nous travaillons depuis plusieurs années sur ce que nous avons appelé “la loi Allons Enfants”. Nous porterons cette loi auprès des parlementaires dès la rentrée. Élaborée en partenariat avec divers acteur/trices associatifs et institutionnels, cette loi tend à réconcilier la jeunesse avec la politique en renouvelant profondément nos institutions, pour qu’elles répondent à un double enjeu : un enjeu de représentativité de la jeunesse et un enjeu de bonne santé démocratique.
Portons ensemble ce renouveau démocratique qu’appelle la jeunesse, qui porte dans ses engagements la volonté réelle de construire un monde plus collectif, écologique, humaniste et social !
Juriste - Membre d'Allons Enfants