« Green New Deal » européen : ce que nous en pensons.

Le «Green New Deal» proposé par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, va dans la bonne direction et Allons Enfants se réjouit des orientations prises dans ce document. Cependant, plusieurs éléments manquent pour donner un vrai mordant à la politique climatique européenne. Tout d’abord, un calendrier précis avec des échéanciers pour chaque pays de l’Union européenne et une explication des pénalités encourues en cas de non-atteinte des cibles fixées. Cela permettrait de responsabiliser chaque Etat membre face à son empreinte écologique. De plus, afin de remplir les objectifs fixés par l’Accord de Paris, la cible de réduction des émissions devrait être augmentée pour atteindre 65% de réduction plutôt que les 50% actuellement proposés selon l’ONG Greenpeace.Ensuite, une vraie réflexion sur la responsabilité des partenaires de l’Union européenne dans l’atteinte de ces objectifs est à entamer. Par exemple, pourquoi ne pas demander à la Norvège, à la Suisse et aux autres pays de l’Association européenne de libre-échange et de l’union douanière de respecter ces mêmes cibles comme condition supplémentaire à l’accès au marché commun européen ? Aussi, les mêmes conditions de cibles à respecter devraient être imposées aux pays ayant des traités de libre-échange avec l’Union européenne. L’UE doit jouer son rôle de leader dans la lutte contre les changements climatiques et dans la protection de la biodiversité en imposant des changements concrets à ses partenaires. L’Union doit également réfléchir à des solutions énergétiques renouvelables communes à l’ensemble des pays européens et ne pas tomber dans le nationalisme énergétique au détriment de la lutte concertée. Ainsi, imposer la fin des ventes des véhicules à énergie thermique en Europe permettrait d’envoyer un signal fort à l’ensemble du marché automobile pour développer des véhicules verts plus rapidement. Plus largement, le mix énergétique européen est à repenser en commun afin de faire progresser, dans les 27 États membres, la part du renouvelable et de nous détacher définitivement de la dépendance au charbon (dans les pays de l’Est notamment) ou au gaz russe.Dans ce débat, l’Union européenne ne doit pas attendre la bonne volonté de chaque Etat pour définir ses cibles et son calendrier de travail. Nous, Européens, ne pouvons pas attendre que l’alignement des astres politiques soit parfait afin de donner un réel élan à une transition écologiqueinclusive et à une politique agressive de protection de la biodiversité.

Madame Von der Leyen, nous vous prions de passer des paroles aux actes le plus rapidement possible !

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