
Fin de partie ? « Ils ont insufflé en nous les jeunes le formidable et puissant esprit de révolte »/
Fin de partie ? « Ils ont insufflé en nous les jeunes le formidable et puissant esprit de révolte ». Hier, le Conseil Constitutionnel a validé le
Si la crise sanitaire que nous vivons remet en cause des pans entiers de notre système politique, le confinement nous a laissé pour beaucoup le temps de remettre en question nos modes de vie, nos présupposés et nos convictions politiques. Que pensent les jeunes de l’organisation de notre société ?
Telle a est la question que nous avons décidé de poser à des centaines de jeunes en créant des états généraux de la jeunesse, faisant le tour de l’organisation politique du moment en une soixantaine de questions transversales.
Ne nous revendiquant pas comme un institut d’analyse statistique, nous sommes évidemment conscient.e.s du caractère partiel de cette enquête. Même si nous ne pouvons garantir la représentativité de cette consultation, cette démarche s’inscrit dans une dynamique citoyenne qui témoigne de l’esprit d’innovation et d’initiative que la jeunesse incarne. Venant de toutes les régions de France, les jeunes de moins de trente ans se sont exprimés sur différents sujets de sociétés et proposent des pistes d’amélioration.
Mettant les outils numériques au service de l’expression démocratique, cette tribune se veut donner une voix à tous ces jeunes, qui demeurent trop peu écoutés aujourd’hui et donne à voir des axes qui animeront notre engagement.
Les questions sociales et écologiques sont traitées de manières transversales au sein des thématiques institutionnelles, des services publics et économiques.
On note une grande majorité d’étudiants (72%), étant à 82% inscrits sur les listes électorales. Si la majorité est politisée, la totalité des répondants n’a pas l’habitude de se rendre aux urnes. Les participants au questionnaire proviennent de toutes les régions de France même si l’on remarque une légère surreprésentation des jeunes du Lot et de l’Ile-de-France.
Si une grande majorité des participants ont été votés, cela ne signifie pas qu’ils sont satisfaits de l’état du système politique actuel. En effet, la moyenne donnerait une note de 4,7 / 10 au système pour la gestion du système avant la crise sanitaire.
Cette tendance n’est pas allée en s’arrangeant, puisque que 47% considèrent que le gouvernement a mal géré la crise sanitaire. Cependant, cette réponse reste à nuancer puisque que 22% considèrent que la gestion économique et sociale est bonne, contrairement à la gestion sanitaire.
– Instaurer un tirage au sort pour former des conseils citoyens qui participeraient au conseil municipal.
– Rendre les référendums plus fréquents.
– Introduire une Assemblée tirée au sort.
– Rendre le vote obligatoire.
– Intégrer les jeunes aux décisions politiques.
– Obligation de présence à l’Assemblée, renforcer la décentralisation.
– Rendre les questionnaires plus fréquents (à l’instar du Grand Débat)
– Augmenter les prérogatives des élus locaux.
– Reconnaissance du vote blanc.
– Diversifier les profils sociaux des gouvernants.
– S’appuyer sur les réseaux sociaux pour rendre la démocratie plus participative.
– Sensibilisation sur le consentement et le respect du corps dès le plus jeune âge.
– Avoir des cours, et pas qu’en SVT. Ces cours doivent être conséquents, à partir du collège, de façon plus neutre et pédagogique pour que le dialogue soit facilité et ne doivent pas traiter de la sexualité qu’autour de la reproduction mais également à propos du plaisir.
– Parler de tout sans tabou : fonctionnement des corps féminins et masculins (menstruations, clitoris, identité de genre), violences sexuelles (inceste, viol, attouchements…), inclusion de la sexualité notamment pour les personnes LGBT+, déconstruire les clichés pornographiques et les complexes autour.
– Développer la prévention.
– Avoir des informations complètes sur les différentes contraceptions et savoir vers quelle structure / association se tourner au besoin.
– Rendre le domaine public et les magasins plus accessibles : trottoirs, marches, transports en communs, passages piétons avec avertisseur sonore, panneaux de direction en braille (avec aide et déduction fiscale si besoin).
Ex : créer un fond public dédié aux aménagements.
– Plus d’écoute envers les associations et les familles qui sont le plus à même de proposer des solutions.
Ex : Suivre les propositions de la convention sur le thème du handicap.
– Mettre en place des actions solidaires, de sensibilisation et de formation tout au long du système scolaire et de la carrière professionnelle
– Les entreprises doivent être plus accessibles aux handicapés. Si elles font des aménagements pour accueillir et embaucher les personnes en situation de handicap. (Aides, déductions fiscales, revoir le montant des charges…). Et en mettant des personnes handicapées sur des postes en entreprises car ils ont quelque chose à apporter.
– Mieux développer les accompagnements à l’école pour les personnes handicapées moteurs et psychiques afin qu’il y ait plus d’enfants handicapés dans les écoles et moins dans des centres spécialisés.
– Création d’instituts de formations spécifiques pour professionnels de l’aide, spécialisés dans l’accompagnement des enfants handicapés, mieux reconnaître ces métiers. Et former les professeurs des écoles.
– Désengorger les centres en en créant plus. Plus de moyens et d’aide envers les familles et centres spécialisés. Faciliter les démarches ne serait-ce que pour déclarer la personne comme handicapée et obtenir des aides ainsi que la prise en charge pour la rendre la moins dépendante possible.
– Mettre en place l’apprentissage de la langue des signes et du braille. Généraliser le sous-titrage ou la traduction en langue des signes.
– Instaurer le zéro déchet dans les entreprises et administrations publiques.
– Investir dans des bâtiments fonctionnant avec des énergies renouvelables.
– Système de bonus/malus des financements de l’Etat pour les collectivités territoriales en fonction de leur respect de l’environnement.
– Limiter la pollution numérique en exigeant des suppressions fréquentes des données numériques (ex : emails) et en supprimant ou regroupant les emails non nécessaires.
– Limiter les déplacements des employés de l’Etat et privilégier les réunions à distance.
– Cantines bio et locales.
– Sanctionner les comportements climaticides.
– Augmenter les effectifs.
– Augmenter le budget.
– Revaloriser le statut d’externes et d’internes en médecine qui sont employés comme stagiaires (gagnant parfois moins d’1 euro de l’heure) alors qu’ils travaillent plusieurs dizaines d’heures par semaine pendant toute l’année.
– Augmenter les effectifs de personnels soignants dans les zones rurales.
– Filtrer les arrivées aux urgences pour s’occuper que des cas graves.
– Rénover les infrastructures.
– Augmentation des numerus clausus des concours dans les métiers de la santé.
– Investir dans la prévision des risques.
– Développer l’accès à des soins en santé mentale gratuits.
– Engager une réforme à partir des avis du personnel soignant et non des politiques.
– Développer les prérogatives de l’ARS (Agence Régionale de la Santé) pour mettre en œuvre des politiques de santé adaptées à chaque région.
Les réponses sont très diverses :
– Beaucoup sont pour mais pensent que son financement reste encore trop compliqué dans la période actuelle.
– La revalorisation du salaire des métiers précaires semble ressortir comme une priorité, difficile selon eux d’appliquer le revenu universel à un seul niveau national.
– Les Français ne seraient pas prêts.
– D’autres pensent qu’on ne peut connaître son effet sans l’avoir testé.
– Tout dépendrait du montant du revenu.
– La Pauvreté engendrerait des coûts qui seraient amoindris par le revenu universel (délinquance accrue, dépense en santé à cause d’une hygiène de vie détériorée)
– Diversifier les secteurs pour pouvoir consommer local dans tous les domaines (pas juste pour les industries haut de gamme).
– Limiter les taxes sur les produits français et taxer les importations.
– Rendre les prix plus accessibles.
– Revaloriser les salaires de producteurs au détriment des distributeurs.
– Créer un nouveau logo « made in France » qui serait visible et reconnaissable.
– Développer des techniques de production éthique et en faire une image.
– Imposer une taxe proportionnelle à l’impact carbone de transport des marchandises.
– Revaloriser le statut d’agriculteur.
Beaucoup pensent que cela nécessite une réflexion à plusieurs :
– Débat dans une chambre constituante pour une VIe République.
– Déplacer le centre d’intérêt économique vers le développement durable.
– Développer des systèmes locaux.
– Ne plus prendre des décisions publiques en termes de croissance du PIB mais BNB (Bonheur National Brut) qui existe par exemple au Bhoutan.
– Ne pas faire “porter le chapeau” aux acteurs économiques qui ne sont pas responsables d’une crise sanitaire.
– Penser un système de mondialisation “rationalisée” concentrée sur les relations diplomatiques au détriment du commerce.
– Un système pensé par le peuple au sein d’une démocratie directe numérique.
– Conserver la base d’organisation du système capitaliste mais en lui apportant une visée écologique et sociale.
– Prise en compte de l’IDH.
– Baisser leur coût.
– Développer le label écoresponsable moins restrictif et plus accessible que le bio.
– Développer la communication sur le sujet.
– Imposer un étiquetage sur l’écoresponsabilité de tous les produits.
– Réduire les taxes et les augmenter sur les produits qui ne le sont pas.
– Beaucoup ne connaissent pas.
– Contourner la souveraineté publique de “battre la monnaie”
– Problème de l’anonymat.
– Idée intéressante de la block-chain.
– Utilisation frauduleuse aujourd’hui, laisse entendre qu’il faudrait les interdire, le danger serait qu’elles créent une bulle boursière puis une crise, cela laisse penser que leur utilisation est décentralisée mais soumises à une forte surveillance, il faudrait donc créer une crypto-monnaie nationale pour assurer la souveraineté des Etats.
– Légiférer sur ce sujet qui manque de normes comme il est récent.
– Forte pollution de ces monnaies qui nécessite une grande énergie (datacenter).
– Taxer davantage leur consommation d’énergie, instaurer une écotaxe.
– Sensibiliser auprès du grand public l’impact environnemental des GAFAM.
– Exiger une transition vers les énergies 100% renouvelables en donnant une échéance, sous peine de restrictions du marché européen.
– Réutiliser l’énergie dégagée par les data center pour chauffer (logements, bâtiments, piscines…).
– Mettre en place des moyens rapides et efficaces pour que chacun et chacune puisse agir à son échelle (suppression rapide d’anciens mails, voire suppression automatique).
La plupart des sondés disent ne pas s’y connaitre suffisamment (développer l’éducation sur ce sujet)
– Encadrer les protocoles du développement à un niveau international (nécessite une coopération inter-étatique),
– Mieux définir la différence entre augmentation du corps humain et rétablissement.
Responsable de la Comission Inclusion - Think Tank AE
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